Cette contribution focalise l’attention sur l’infinitif médio-passif du grec ancien en -σθαι [sthai] avec des variantes dialectales -(θ)θαι ou -σται pour essayer de vérifier la corrélation de ces variantes avec des paramètres dont il faut tenir compte à l’étude des dialectes contemporains et qui se rapportent à des circonstances spatio-temporelles, au statut social des usagers, aux caractéristiques du code écrit, à la question de s’écarter de l’usage standard, etc. L’analyse concentre en laconien, dialecte où l’on voit attestées toutes les trois variantes de l’infinitif en question. L’examen du corpus épigraphique dialectal montre que, quelle qu’en soit l’expasion géographique des inscriptions et quelle qu’en soit l’origine de la population laconienne, les Laconiens utilisent dès le départ la même langue: un dialecte à base dorien sévère avec bien des traits archaïsants et un certain nombre d’innovations marquées par des flottements graphiques même dans le petit nombre de documents publics. Ce dialecte est-il le reflet d’une réalité orale et celle du sommet de la hierarchie sociale, étant donné la nature des documents qui la trasmettent? Le système politique et la civilisation ‘orale’ des Lacédémoniens explique probablement la quasi-absence de documents publics, et les difficultés à l’expasion de l’écriture et à l’utilisation d’une langue standardisée, facteurs qui d’habitude sont à accentuer la variation à toute communauté linguistique. ΛΕΞΕΙΣ-ΚΛΕΙΔΙΑ: αρχαία διαλεκτολογία, βορειοδυτικές διάλεκτοι, γλωσσική ποικιλία, κρητική διάλεκτος της Γόρτυνας, λακωνική διάλεκτος, μεσοπαθητικό απαρέμφατο